La Maison Yvonne & Alexis doit son existence à l’histoire de sa fondatrice La vie de ses aïeuls lui a inspiré ce qui est aujourd’hui le produit phare de sa collection : les couteaux aux manches brodés.
La vie dans le Haut-Forez dans les années 1930
C’est à Cervières, écrin rural, qu’un chatelain cherche des métayers pour gérer sa ferme et ses terres. C’est donc là que les jeunes mariés Yvonne et Alexis ont choisi de s’installer pour travailler et fonder famille, à quelques kilomètres seulement de leurs villages d’origine. Nous sommes en 1930 et à cette époque les hivers sont rudes. Il n’est pas rare que les récoltes soient peu abondantes.
Comme beaucoup, Yvonne et Alexis vont devoir compléter leurs revenus avec du travail à façon, du travail à domicile qu’ils pourront exercer les soirs et les hivers.
C’est l’âge d’or de la coutellerie thiernoise, à quelques tours de roues de charrettes de Cervières et celui de la broderie militaire au fil d’or. Yvonne, qui a appris de sa mère et de sa grand-mère aime travailler derrière son métier à broder, même si parfois, le travail à la ferme est harassant tout comme ses trois enfants. A la lueur de sa lampe à pétrole, les broderies prennent forme chaque soir. Yvonne est grenadière. C’est le nom donné aux brodeuses du canton qui brodent par milliers la grenade militaire, d’où ce surnom. Yvonne aime travailler ce fil d’or, si fin, si fragile et qui, une fois brodé, feront briller de mille feux les insignes militaires. Elle est fière de ce travail même si, payée à la pièce, selon un temps fixé par son patron (appelé facteur de fabrique) il lui faut broder jusque tard dans la nuit pour avoir bonne paye à la fin du mois.
Alexis, quant à lui, rejoint chaque soir son petit atelier attenant à la ferme. Il s’active à à assembler des couteaux.
Une à deux fois par semaine, Alexis se rend à Thiers, récupère les platines, les ressorts, les rivets et les lames qu’il assemblera pour en faire des couteaux et les rapporter à Thiers. Aucun voyage à vide ! Lui aussi est payé à la pièce et ne doit pas compter ses heures pour que ce travail soit rentable. Ainsi s’écoule la vie d’Yvonne et Alexis entre famille, ferme et travaux à domicile.
Frédérique SERET, petite-fille d’Yvonne et Alexis constate un parallèle entre le métier de grenadière et celui du coutelier : ces deux métiers ont été des métiers dits « alimentaires » au siècle dernier. Touchés par la mondialisation, ils ont manqué tous deux de disparaitre. Dans les années 1990 a été créé le couteau de Thiers, sous confrérie pour le protéger des contrefaçons et mettre à l’honneur les couteliers d’art. Aujourd’hui, le couteau de Thiers est mondialement connu et reconnu et avec lui le savoir-faire des couteliers d’art. La broderie militaire au fil d’or a bien failli disparaitre elle aussi à la fin des années 2000 : arrêt de la transmission mère-fille, mondialisation et concurrence asiatique ont failli sonner la fin de 150 ans d’histoire.
L’association les Grenadières du Haut-Forez œuvre chaque jour à la pérennisation de ce savoir-faire rare, à la transmission du geste alors que cela fait bien longtemps que les armées et les hauts fonctionnaires ont délaissé le « made in France » au profit du prix des broderies asiatiques.
Rassembler ces deux métiers d’art à donner naissance à des couteaux aux manches brodés. Vous pouvez en observer quelques exemplaires en parcourant notre site.
Bonne visite et n’hésitez pas à nous contacter pour commander le vôtre !